Eveil
Je lisais un texte parmi les milliers, parmi les millions écrits sur ce maître, et les dizaines que j'avais déjà lus. Il concernait son absorption de la conscience cosmique. Les écrits suscitaient d'habitude des interrogations ou des réflexions, pures spéculations de mon intellect.
Mais là, à la lecture de quelques phrases, une image a brusquement surgi dans mon esprit, d'une manière furtive et pourtant impressionnante. A tel point que j'ai pensé avec un peu d'effroi:" oh non! c'est trop dur, moi je ne pourrais jamais y arriver":
J'ai vu un ouragan de lumière étincelante (qui avant vraiment la taille, la force et le pouvoir d'un ouragan) au-dessus de ce maître, et j'ai ressenti un bref instant, l'émotion du devoir d'acceptation et de réception de cet ouragan en lui, teintée peut-être d'un peu de crainte de l'inconnu (ou était-ce mes propres craintes....).
Et cette image qui n'était que fugace, au départ, dans mon esprit a continué à croître en moi jusqu'à ce que je décide d'accepter d'essayer de recevoir cette lumière, ou un peu de cette lumière, ou une couleur de cette lumière....
Alors j'ai commencé à imaginer au dessus de moi, une sorte de petit vortex lumineux. J'ai travaillé à le voir (en fermant les yeux) et surtout à le ressentir. J'attire la lumière et je me la représente en train de descendre puis de couler en moi, de circuler en moi. En réalité elle est plutôt comme de l'énergie; un courant électrique très léger qui passerait dans mon corps. J'essaie de la sentir m'irradier.
Je m'assois et je pose les mains sur les genoux. Je ferme les yeux et je me concentre sur la lumière, je la visualise. A chaque inspiration, je l'attire de toutes mes forces en moi, je la sens me pénétrer en même temps que l'air dans mes poumons.
Cette sensation me fait parfois frissonner, mes doigts se raidissent un peu, puis se tendent; ils cherchent à capter, ou transmettre de l'énergie?
J'abandonne ma volonté, mon corps à l'énergie, je m'observe, je me laisse guider.
Mes mains commencent à bouger imperceptiblement, puis se soulèvent très (très) lentement; j'ai l'impression d'être un paralysé qu'on rééduque...).
LA SEANCE commence.
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