Yoga. La respiration



    La pensée du yogi est claire et sa méthode est définie, mais la route est longue et ne pensons pas qu'il s'agit d'atteindre un but. Chaque instant est le but et le cheminement en est l'approche. Nous devons nous frayer notre chemin pour avancer. Où marches-tu?

Car le paysage autour de nous peut être propice ou il peut nous bloquer dans notre progression. Si la nature est hostile autour de nous, nous l'avons choisie. Nous pouvons choisir de nous orienter vers une campagne plus verdoyante ou vers des paysages en consonance avec  notre moi intérieur.

 Si nous sommes en difficulté au milieu des ronces, arrêtons-nous un instant, analysons la situation. À l'intérieur de nous se trouve toujours la réponse.

 J'ai souvent décidé de faire demi-tour en repassant sur mes pas, pour finalement trouver un passage qui m'a permis de sortir du chemin envahi d'épines et de branches basses, qui m'aurait portée vers une pénombre inquiétante d'un sous-bois qui n'était pas le mien.

Comment est le sous-bois où vous avancez?

Au sortir des broussailles, le cœur bas fort, les bras maculés de sang s'agitent pour ouvrir le passage, pour voir finalement la lumière. On avance pour être sûr d'être sorti d'affaire. Un regard furtif jeté derrière nous, nous fait comprendre que c'est fini, nous sommes saufs.

Devant nous s'ouvre un panorama merveilleux, que nous connaissons déjà. Un léger sourire colore nos lèvres de joie. Un sentiment de liberté naît dans notre cœur qui se gonfle d'air pur et de lumière. 

Nous commençons à rire de notre peur, ce n'était rien de grave, il suffisait de retourner sur nos pas. Oui mais, parfois ou bien souvent en voulant retourner sur nos pas, le sous-bois se referme et il nous semble impossible reculer. Prenons nos armes et ouvrons le chemin. 

Ces armes ne servent pas à tuer, mais à ouvrir un passage. Le sang versé est le nôtre, car la vie n'épargne rien et personne. Nos armes  brillent à la lumière de la vie et les rayons du soleil les charges d'énergie prana que nous recevons en respirant chaque instant. Que notre respiration soit consciente et profonde, qu'elle soit lente et  contrôlée  et nos armes seront vibrantes d'énergie lumineuse.

Le contrôle de l'énergie vitale passe par la respiration, Pranayama.

L'énergie vitale est l'énergie de la vie, de la terre, de l'univers qui passe dans nos narines. 

Asseyons- nous confortablement le dos bien droit et essayons ensemble cet exercice.

Le majeur sur le dos du nez, l'index sur la narine droite et l'annulaire sur la narine gauche.  On vide doucement la narine droite de tout l'air qui s'y trouve. Puis on respire avec la narine droite et on bouche doucement la narine gauche.(puraka).

L'air frais pénètre la narine, parcourt le set nasal, entre à l'intérieur en profondeur, puis s'engouffre vers les poumons qu'il gonfle d'oxygène. Les cellules se chargent et répandent cette vie glorieuse dans tout le corps, qui nourrit les tissus répare les plaies.

On expire lentement en ouvrant la narine gauche et en fermant la n'arrive droite avec l'index (et le pouce éventuellement). Expirons doucement mais profondément en portant notre regard sur l'air qui s'échappe de notre corps et de notre narine.(rechaka)

Ajustons un instant la pressions sur les deux narines. Maintenant respirons à nouveau à travers cette même narine gauche, profondément sans forcer en portant notre regard vers l'intérieur. Sentons l'air frais pénétrer notre narine puis envahir délicieusement nos poumons.(puraka)

Bloquons un instant notre respiration à poumon pleins pour ouvrir la narine droite et fermer la narine gauche et expirons lentement l'air de nos poumons.(rechaka) Visualisons le passage de l'air dans notre narine. 

Exerçons une pressions égale sur les deux narines en les fermant légèrement.

Nous pouvons pratiquer quelques instants au début sans forcer, en portant un regard indulgent envers nous-même. 

Chaque inspiration et chaque expiration devraient avoir la même durée. Pratiquons régulièrement avec douceur et précision.

C'est  le Nādī Sodhana Pranayama.


Je suis assise à l'orée du bois d'eucalyptus, sur la colline. Devant moi s'ouvre la plaine vers les collines à l'horizon. Le parfums des fleurs de ciste enivre l'air et le vent printanier caresse les jeunes feuillages qui glissent et se frottent en égrenant une douce musique.

Au loin un homme tond un champs de fleurs et d'herbes hautes. Dommage.

Mais tant pis, portons notre regard vers l'intérieur et ouvrons nos oreilles aux bruits de la nature.

Je suis là avec vous, pratiquons ensemble.



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