Le chemin de Zaccaria 3
Ce qui m'a donné l'envie d'écrire ce sont plusieurs événements qui m'ont portée sur le chemin de l'écriture.
Depuis plusieurs années j'essayais de transcrire quelques idées, quelques souvenirs sur des pages blanches. Mais comme Alice me le disait souvent, je devais avoir un but qui me permettrait de modeler mon récit. Aujourd'hui, au fil des pages, il me semble voir naître sous mes doigts, la silhouette d'une sculpture féminine qui s'ouvre à la vie.
Tout s'est précipité cet été, alors que Alice et moi, nous passions quelques jours de vacances dans notre maison dans le sud de la France. C'est une jolie maison ancienne en pierres, recouverte d'un toit en ardoise comme on les fait encore aujourd'hui dans cette région. Le long du mur opposé à la rue, un petit ruisseau coule gaiement en offrant au riverain un léger murmure qui vous berce doucement dès le matin.
Le matin, j'aime me lever tôt, offrir à mon corps et à mon esprit quelques instants de yoga sur la petite terrasse qui borde le ruisseau devant la véranda. Devant moi s'élèvent majestueuses les montagnes Pyrénées. Au fond à gauche les monts espagnols portent encore les traces de l'hiver. De grandes tâches blanches recouvrent leurs sommets. La matinée est fraîche, le calme du petit matin n'est troublé que par le délicieux murmure du ruisseau.
Ces moments de yoga matinaux représentent quelques instants très personnels pendant lesquels je travaille avec mon corps, je le modèle et il me forme. Nous créons une entente cordiale qui se conclut par un instant de méditation où mon esprit vagabond, m'emporte au creux de mes pensées. Je le laisse faire, j'apprends à le contempler, paisiblement, à l'admirer. Peu à peu il se calme, parfois il s'endort, alors les pensées s'éteignent. Je deviens légère, ma conscience s'éveille, je sais que je suis là assise sur mon tapis au milieu de la terrasse. En face de moi le parc du moulin étend ses jardins partagés et ses pommiers. Au fond derrière les dernières maisons du village se dressent majestueuses les montagnes.
Parfois je disparais un instant, c'est le bruit d'une voiture au loin qui me ramène sur mon tapis.
Commentaires
Enregistrer un commentaire